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L.A. au bord du déclin : un appel à l’action pour sauver la ville

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ByIsabelle Martin

Sep 8, 2025

Source de l’image:https://labusinessjournal.com/commentary/oped-with-playboys-exit-its-time-to-change/

Dire que notre ville n’a pas eu une bonne année démontre ma capacité à understatement.

De horribles incendies qui ont noirci nos cieux, à des émeutes qui ont terni notre réputation, des déficits budgétaires chroniques qui nous embarrassent devant la nation, à la saleté et aux graffitis qui ornent nos murs comme des tatouages grotesques – nous ne vivons pas dans la radieuse Cité des Anges, mais dans une métropole en déclin mesurable.

Et maintenant, un nouveau symbole s’illumine en rouge néon : Playboy, cette marque emblématique de Los Angeles, fuit sa patrie ancestrale.

Miami Beach, une ville qui sent l’opportunité tout comme un loup sent le sang, accueillera désormais le siège de Playboy et ses environ 100 employés.

Comme si cela ne suffisait pas à nous humilier, considérons l’emblématique In-N-Out Burger – née et élevée en Californie – dont la direction a déménagé au Tennessee.

Ben Kohn, directeur général de Playboy, a rendu un verdict plus accablant que n’importe quel jury pourrait le faire : “La Californie est anti-entreprise.”

Ses mots ont frappé avec la force brutale d’une balle en vol.

Cela ne confirme-t-il pas qu’il est grand temps pour les dirigeants de Los Angeles de s’éveiller de leur coma civique et de changer de cap d’une méthode d’exploitation anti-entreprise qui saigne l’entreprise, les emplois et la dignité ?

Les preuves du déclin

Les recherches académiques et économiques montrent clairement que les politiques anti-entreprise – une fiscalité excessive, un empiétement réglementaire et une hostilité bureaucratique – créent le déclin civique.

Considérons New York dans les années 1970.

Une étude du National Bureau of Economic Research a conclu que des taxes punitives et des coûts réglementaires écrasants avaient contribué de manière significative à l’exode des entreprises et au quasi-faillite de la ville en 1975.

Il a fallu un sauvetage fédéral et une réforme fiscale drastique pour sauver la Grande Pomme.

Detroit offre un avertissement encore plus scandaleux.

Des historiens économiques de Wayne State University ont documenté comment la sclérose réglementaire et l’hostilité politique envers le capital privé ont poussé les fournisseurs automobile et d’autres entreprises vers des États plus accueillants.

Le résultat ?

Le vidage d’un ancien titan industriel.

Harvard Business Review, dans un article très cité, a souligné que “les villes hostiles aux entreprises ne perdent pas seulement des emplois – elles perdent de l’ambition, de l’innovation et l’esprit civique.”

Un leadership anti-entreprise, en d’autres termes, tue non seulement des entreprises mais aussi des cultures.

Los Angeles à la croisée des chemins

Ce qui est le plus tragique dans le malheur de Los Angeles, c’est que notre déclin civique est auto-infligé.

Nous restons bénis avec une beauté naturelle, un cachet culturel et l’attrait magnétique du divertissement.

Mais les entreprises ne fonctionnent pas sur la lumière du soleil et les mentions sur Instagram.

Elles calculent les coûts, les risques et la probabilité de la santé municipale.

De plus en plus, l’arithmétique est sombre.

Lorsque des sièges comme celui de Playboy déménagent, ils ne prennent pas seulement un logo et une adresse postale.

Ils emportent des familles, des impôts fonciers, des contributions caritatives et la fierté civique.

Ils emportent les opportunités d’emploi futures de nos enfants et les déplacent à 2 700 milles de là.

Que doit-on faire

Permettez-moi, alors, de l’énoncer franchement :

1. Mettre fin à l’hostilité envers les entreprises.

Nos dirigeants doivent cesser de traiter les entrepreneurs comme des criminels avec de meilleurs comptables.

La réglementation devrait protéger la santé et l’équité, et non servir de massue.

2. Réformer le fardeau fiscal.

Une étude de l’UCLA sur le climat des affaires en Californie a confirmé ce que chaque directeur financier sait déjà : des taux d’imposition élevés sur les entreprises et marginaux accélèrent l’émigration.

L.A. doit redevenir compétitive, sous peine de perdre sa base fiscale.

3. Rétablir l’ordre et la fierté.

Les graffitis, la saleté et le crime incontrôlé ne sont pas des inconvénients mineurs ; ce sont des fenêtres brisées qui signalent une ville en reddition.

Comme le souligne la fameuse théorie “Broken Windows” de Wilson et Kelling (Atlantic Monthly, 1982), le désordre toléré à la marge se développe en déclin au cœur.

Un avertissement

Vous pourriez être tenté de balayer le déménagement de Playboy comme symbolique.

Mais les symboles comptent.

Lorsque le lapin saute vers l’est, ce n’est pas seulement un magazine ou un manoir qui part – c’est le murmure d’une inévitabilité.

C’est un rappel pour les entreprises ambitieuses à travers la ville qu’elles n’ont pas à subir des abus quand des climats plus amicaux les attendent à Miami, Nashville, Dallas ou Phoenix.

Ne vous laissez pas tromper : la grandeur civique n’est pas un droit de naissance.

Une fois perdue, elle est diaboliquement difficile à récupérer.

New York a lentement remonté la pente dans les années 1990 sous Giuliani, seulement après deux décennies de misère.

Detroit n’a pas réussi à remonter du tout.

Un appel au courage

Los Angeles n’a pas besoin de plus de comités, de groupes de travail ou de préjugés moraux.

Elle a besoin de courage.

Elle nécessite des dirigeants prêts à dire, en chœur : “Assez.

C’est une ville de nouveau ouverte aux affaires.”

Si vous n’agissez pas, votre héritage ne sera pas celui d’une gestion audacieuse, mais de somnolence – des dirigeants qui ont joué avec des slogans pendant que la ville qui autrefois illuminait le monde s’enflammait vers l’irrélevance.

Il est temps de s’éveiller.

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By Isabelle Martin

Isabelle Martin is a dedicated journalist at Francoam, a leading U.S. news outlet in the French language. With a deep commitment to accurate reporting, she keeps the French-speaking community informed about the latest developments in the United States. Isabelle's journalism journey is driven by a desire to bridge linguistic and cultural gaps, ensuring French-speaking Americans have access to relevant news. Her versatile reporting covers politics, immigration, culture, and community events, reflecting her deep understanding of the Franco-American experience. Beyond her reporting, Isabelle is a passionate advocate for the French-speaking community, amplifying their voices and addressing their concerns. With her finger on the pulse of U.S. news, she remains a respected figure at Francoam, dedicated to providing unwavering support for Franco-Americans nationwide.